L'embolie gazeuse est définie par la présence de gaz dans les vaisseaux.

Il faut distinguer, l'embolie veineuse de l'embolie artérielle, en sachant qu'une embolie artérielle, peut avoir une origine veineuse par passage transpulmonaire, malgré le rôle de filtre joué par le poumon. Parmi les étiologies, presque toujours iatrogènes, on retrouve, entre autres, le cathétérisme périphérique et surtout central, la chirurgie en particulier la neuro-chirurgie, la gynéco-obstétrique, la chirurgie cardiaque et l'endoscopie.

Les manifestations cliniques sont d'installation brutales et variables selon l'origine de l'embolie. Dans un premier temps, ECG, gaz du sang et radiographie pulmonaire seront réalisés, puis selon les cas, tomodensitométrie pulmonaire, cérébrale, ou échographie doppler cardiaque. Le traitement immédiat consistera à soustraire le patient de l'exposition, à le placer en décubitus latéral gauche, à réaliser une oxygénothérapie normobare au masque (fiO2=1) et à assurer le maintien des constantes vitales.

Secondairement, le traitement de choix sera l'OHB, appliquée le plus précocement possible. La prévention des embolies gazeuses est fondamentale, et passe par le respect des règles de bonne pratique en chirurgie et en réanimation. Sur le plan infirmier, une surveillance attentive des perfusions et l'utilisation de matériel adapté sont de rigueur, surtout dans le cadre de l'OHB. De pronostic variable, l'embolie gazeuse devra être évoqueée systématiquement devant toute symptomatologie cardio-respiratoire ou neurologique dans un contexte péri-chirurgical.

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