Intoxication au monoxyde de carbone

Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore : il est indétectable sauf utilisation d'un appareil spécifique. Sa densité est voisine de celle de l'air : il diffuse très rapidement dans le lieu où il est produit. Sa production résulte de la combustion incomplète de toute molécule organique. On peut notamment citer : bois, butane, propane, gaz naturel, charbon, essence, fioul, pétrole. Dès que la concentration d'oxygène diminue au niveau du foyer de combustion et notamment lorsque la concentration d'oxygène devient inférieure à 14 %, la production de monoxyde de carbone est majoritaire. Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques minutes par l'organisme, se fixe sur l’hémoglobine et sur les enzymes de la chaîne respiratoire au niveau de la cellule. Le monoxyde de carbone a en effet 200 fois plus d'affinité pour l'hémoglobine que l'oxygène.

Parmi les multiples sources de monoxyde de carbone, on peut notamment citer :

- Tous les moteurs à explosion quel que soit le combustible (automobiles, groupes électrogènes, motopompes)...
- Les systèmes fixes de chauffage avec combustion.
- Les appareils de chauffage d'appoint avec combustion qui d'une part consomment l'oxygène de la pièce où ils fonctionnent et, d'autre   part, y rejettent les gaz brûlés, dont le monoxyde de carbone. 
- Les appareils de production d'eau chaude avec combustion.
- Tout appareil ou outillage avec combustion décolleuse à papiers-peints,...
- La combustion du tabac, principale source d'exposition chronique.

Ces risques se multiplient souvent en cas de mauvais temps ou de tempête, où le vent refoule bien souvent le gaz à l’intérieur du bâtiment. Beaucoup d’intoxications sont dues au mauvais fonctionnement des appareils de chauffage et anomalies d’aération. On recense également l'utilisation du monoxyde de carbone comme méthode de suicide.

Symptômes

- À faible exposition : mal de tête frontal, nausées, fatigue.
- À exposition moyenne : mal de tête frontal persistant avec sensation de battements, nausées, vertiges ou étourdissements, somnolence, - vomissements, pouls rapide, baisse des réflexes et du jugement.
- À exposition très importante : faiblesse, évanouissement, convulsions, coma, décès. Mal de tête et nausées sont les symptômes les plus fréquemment rencontrés. Ils sont inconstants et non spécifiques. Les femmes enceintes, les personnes âgées et les enfants de moins de deux mois sont plus fragiles face au monoxyde de carbone. 

Durée d'exposition

Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques minutes par l’organisme, se fixe sur l’hémoglobine. Dans la fumée de cigarette, le CO peut varier en fonction de l'aération du milieu, cependant, il peut être présent en grande quantité car il se dégage de la combustion incomplète des composants de la cigarette. Il faut savoir que le non-fumeur est plus exposé à de nombreuses toxines ( dont le CO fait parti ) que le fumeur lui-même.

À savoir

En ce cas, il faut :
Aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres.
Faire évacuer les locaux et vider les lieux de leurs occupants.
appeler les secours

Cas célèbre

C'est d'une intoxication au monoxyde de carbone qu'est mort l'écrivain Émile Zola, pendant son sommeil et à son domicile, le 29 septembre 1902. On ignore si cette intoxication est accidentelle ou si elle a été intentionnellement provoquée.

 

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