LES INFECTIONS

C’est un tout autre chapitre de l’O.H.B. et l’un des plus importants. Il y a des germes anaérobies, d’autres aérobies suivant que leur développement nécessite ou non la présence d’oxygène.
Naturellement, les anaérobies ont été visés tout d’abord par l’O.H.B., bactéricide pour eux, et, au premier plan, le perfringens et ses cousins, responsables de la terrifiante gangrène gazeuse autrefois mortelle. Ce serait actuellement une faute grave que de ne pas traiter une gangrène gazeuse par O.H.B. si l’on dispose d’un caisson dans la région. Certes l’antibiothérapie massive (pénicilline), la chirurgie et la réanimation sauvent beaucoup de gangrènes gazeuses, mais le pronostic est considérablement amélioré par l’O.H.B.. Il y a des échecs, mais au moins 60% de guérisons (3 séances longues par jour) Le perfringens ne doit plus inspirer la terreur en milieu hospitalier puisqu’il suffit de désinfecter le linge et le caisson avec de la vulgaire eau de javel. Les autres anaérobies, bien sûr, seront traités par l’O.H.B., mais aussi beaucoup d’infections à germes aérobies. On a remarqué en laboratoire que chaque souche microbienne a un taux préférentiel d’oxygène, au-delà duquel sa croissance s’arrête, à l’exception du B.K. et du mélitocoque qui sont exaltés à 1,5 ATA, ce qui ferait théoriquement déconseiller l’O.H.B. aux tuberculeux et aux malades atteints de la fièvre de malte. En pratique, presque toutes les infections médicales ou chirurgicales peuvent bénéficier plus ou moins de l’O.H.B. (en moyenne 2 séances quotidiennes à 2,5 ATA). Les meilleures indications sont les septicémies diverses (mais surtout à Serratia et à Staphylocoques) et les infections localisées dont je cite en vrac quelques exemples parmi les plus sensibles : sternotomies infectées, médiastinites, infection des prothèses profondes, ostéomyélites aiguës, infections de l’aine après canulation ou pontage, infections de la région antérieure de la jambe, abcés urineux, surinfection au pyocyanique, etc.